Garder la main sur le marché gigantesque des crédits immobiliers dont la rentabilité s’amenuise au fur et à mesure que les taux baissent, tel est l’objectif des courtiers et des banquiers. Alors entre ces deux parties le torchon brûle !
En effet, et si le torchon brûle c’est parce que l’enjeu est de taille. Ces derniers temps, les conditions historiquement favorables à l’obtention d’un crédit immobilier ont eu pour conséquence directe que les sommes empruntées en France pour un achat immobilier n’ont jamais été aussi élevées. Une récente étude a démontré que plus de la moitié des Français ayant acheté un bien immobilier ces trois dernières années ont fait appel à un courtier pour trouver un taux plus avantageux, mais également pour obtenir un accompagnement sur mesure et un gain de temps. Un chiffre en hausse de 8 points depuis 2015 et qui se monte même à 67 % chez les 18-34 ans.
Selon la Banque de France, le montant total s’établissait à 1.071 milliards d’euros en novembre dernier, une hausse de près de 7% par rapport à un an plus tôt. Plus d’un quart des nouveaux prêts immobiliers correspondait à des renégociations d’emprunts existants, dans un contexte de vive concurrence entre les établissements.
Puis, il y a environ deux mois certains établissements bancaires pénalisés par les taux bas, ont décidé de menacer indirectement les courtiers en crédit immobilier en les évinçant dans le seul et unique but de retrouver des marges sur le crédit immobilier. Cependant à ce stade, ce mouvement ne s’est pas généralisé car il y a trop d’enjeux pour s’affronter dans ce contexte.
Force est de constater que les consommateurs, conscients de la valeur ajoutée du courtage, n’ont pas cessé de faire recours à des courtiers dont le taux de sollicitation ne cesse d’augmenter. Le gain de temps grâce à l’utilisation de logiciel métier, tel que CRÉDITÉO, prenant en charge toutes les parties prenantes durant l’intégralité du processus, ainsi que l’accompagnement humain délivré par le courtier tout au long de la démarche, etc., sont des atouts majeurs pour ce métier.
Alors les banques vont-elles baisser la garde ? Une chose est sûre, elles sont déjà repassées à l’offensive mais cette fois sur un autre dossier : les assurances emprunteur ! Avec pour objectif premier de garder captif le marché de l’assurance emprunteur qui couvre le prêt immobilier en cas de défaillance.
D’après cette étude, de multiples établissements bancaires imposeraient désormais une clause stipulant que « le périmètre d’intervention du courtier se limite à la recherche d’une solution de financement portant sur les crédits destinés à financer les biens acquis par les clients du courtier, à l’exclusion du périmètre des contrats d’assurance que l’emprunteur pourrait se voir proposer dans le cadre dudit financement ». Ce qui correspondrait en soi à une « restriction de droit sans autre motivation que l’imposition d’un principe de concurrence déloyale ».